Alex - Pierre Lemaître

Résumé.

Qui connaît vraiment Alex ? Elle est belle. Excitante. Est-ce pour cela qu'on l'a enlevée, séquestrée et livrée à l'inimaginable ? Mais quand le commissaire Verhoeven découvre enfin sa prison, Alex a disparu. Alex, plus intelligente que son bourreau. Alex qui ne pardonne rien, qui n'oublie rien, ni personne. Un thriller glaçant qui jongle avec les codes de la folie meurtrière, une mécanique diabolique et imprévisible où l'on retrouve le talent de l'auteur de Robe de marié. Pierre Lemaitre hisse le genre noir à une hauteur rarissime chez les écrivains français : celle où se tient la littérature.

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Mon avis.

C'est le premier roman que je lis de cet auteur, bien que ce ne soit pas son premier. Il y a des références faites au livre précédent (Travail soigné) concernant l'histoire de l'inspecteur de police mais si vous ne l'avez pas lu, pas d'inquiétude, votre compréhension d'Alex n'en pâtit pas. Le bémol c'est que cela spoile Travail soigné. Je m'en irai quand même y jeter un coup d'oeil !

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  • Un très très bon policier.

Dans les premières pages, on tombe dans un polar classique : un méchant, une victime. Compassion pour la victime forcément. Et dans les polars classiques, il y a souvent qu'un seul gros retournement qui débarque au dernier tiers du livre.

La grande particularité d'Alex est que des gros retournements on en a au moins trois je dirais. Quand je dis gros, c'est gros hein ! C'est pas juste la petit truc surprenant qui fait "tient je m'y attendais pas" c'est le "attend, faut que je retourne en arrière parce que là c'est pas possible". Bref, vous aurez compris l'idée. Du coup, on ne sait jamais de quel côté se ranger (méchant ou victime ? qui est qui ?)

Vous pouvez donc lire la quatrième de couverture sans problème. Mais je vous conseille de la relire une fois le livre fini car pour ma part, elle a pris un tout autre sens. En fait son interprétation évolue au fil du livre.

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  • Des personnages très typés et typiques.

Camille, l'inspecteur de police en charge de l'affaire (au passage, j'adore le prénom de Camille pour les hommes, bref, c'est pas le sujet) a une particularité physique. C'est pas une gravure de mode. Ici, il est petit, tout petit...

Il est aidé dans son enquête par deux collègues. Le radin, qui est très très radin (il taxe tout le monde, tout le temps et pour n'importe). L'autre est riche (très riche, vous l'aurez compris.

Le supérieur de Camille est gros, très gros.

Le juge d'instruction est un jeune blanc-bec attiré par la renommée, trop zélé et qui voit dans cette affaire, un bon moyen d'avoir de l'avancement.

Et même dans ces personnages qui sont stéréotypés, poussés un peu à l'extrême, l'auteur nous sort des retournements (où encore une fois on se fait bien berner).

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  • Des passages difficiles à lire

Oui, je pourrais dire "âmes sensibles s'abstenir" parce que vraiment il y a des passages pas joyeux, joyeux.

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  • Justice et vérité

La fin du roman pose la question de ce qui est le plus important : révéler la pure vérité ou faire justice.

On a toujours tort d'avoir raison trop tôt.

Bah, la vérité, la vérité... Qui peut dire ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas, commandant ! Pour nous, l'essentiel, ce n'est pas la vérité, c'est la justice, non ?
Camille sourit, en hochant la tête.

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