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Alors oui, je sais c'est un livre très connu que beaucoup ont déjà lu (ou vu l'adaptation en film) donc mon avis ne sert pas à grand-chose (déjà qu'en temps normal on se demande…) mais je vais quand même vous le donner Na voilà ! Parce que ça va me permettre d'exposer mon point de vue sur la société nippone et le culte que certains lui vouent. Et puis ça peut vous donner aussi une idée de lecture même si l'existence de ce livre n'est pas une découverte pour vous.

 

4ème de couverture

 

Avec Stupeur et tremblements, c'est la manière dont il convenait de s'adresser à l'Empereur selon l'ancien protocole impérial nippon. C'est aussi le titre de ce roman d'Amélie Nothomb qui se met en scène à l'âge de vingt ans, recrutée dans une grande société japonaise. Elle y découvre l'intérieur de l'entreprise, sa voracité, sa férocité en même temps que les hommes et les femmes qui la peuplent.

Grave et légèrement cinglante, l'auteur alterne situation cocasse, finesse d'observation et accès de démesure.

 

 

Résumé (personnel) 

 

Amélie est une jeune femme belge qui a vécue les premières années de sa vie (5 ans) au Japon. Devenue grande et diplômée, elle décide d'y chercher un emploi. Elle est embauchée dans la société Yumimoto en tant que … rien. Elle n'a aucune tâche qui lui soit vraiment attribuée. Son supérieur hiérarchique lui donne donc à faire plusieurs fois de suite les mêmes tâches abrutissantes histoire de l'occuper ; mais on ne lui confie rien d'utile à faire.

Étant l'inférieur hiérarchique (ça doit pas se dire je pense) de tout le monde on pourrait penser qu'elle allait crouler sous les tâches ingrates mais non rien. Alors quand elle décide de prendre des initiatives comme distribuer le courrier, elle se fait accuser de crime d'initiative et se voit interdire de faire quoi que ce soit sans demander la permission.

Bref, elle n'a pas sa place dans la compagnie. Elle s'ennuie tellement que pour passer le temps, elle en vient à apprendre par cœur les dates de naissances de chaque employé ainsi que celles de leur conjoint et de leurs enfants.

Elle se fait engueuler (c'est le mot juste parce que dans la société les employés sont comme des enfants) quand elle fait des erreurs et aussi quand elle fait du bon travail parce que ses collègues ne veulent pas qu'elle soit promue.

On suit donc l'année de calvaire qu'Amélie va passer au sein de cette société avec ses hauts bas et ses bas. L'auteure en profite aussi pour donner une image peut agréable de la société japonaise (point précisé ci dessous). 

 

 

Ce que j'en pense et à quoi cela m'a fait penser


Il va peut être manquer certaines choses parce qu'au moment de rédiger mon brouillon, je me suis rendu compte que j'avais balancé la moitié de mes notes de lecture (boulet en puissance bonjour).

 

Beaucoup de personnes adorent (au sens propre d'adoration) la culture japonaise et ce pour différentes raisons (la bouffe, les mangas, la philosophie de vie, le shintoïsme, la musique (oui cela reste un mystère pour moi) j'en passe et des meilleures). En ce qui me concerne ce n'est pas du tout une société qui m'attire, en tous cas la société telle qu'elle est aujourd'hui. Une société ultra hiérarchisée (je suis pas anarchiste mais quand même) où les ordres et les humiliations vont bon train, la souffrance des animaux pour le folklore gastronomique, leur mode de vie...). Mais cela ne m'a pas empêché d'apprécier fortement ce livre.


En effet, même l'auteure critique cette société. Il y a un passage qui je trouve résume très bien la culture nippone : "Les systèmes les plus autoritaires suscitent, dans les nations où ils sont d'application, les cas les plus hallucinant de déviance - et, par ce fait même, une relative tolérance à l'égard des bizarreries humaines les plus sidérantes" ou encore "le Japon est le pays où le taux de suicide est le plus élevé, comme chacun sait. Pour ma part, ce qui m'étonne, c'est que le suicide n'y soit pas plus fréquent". 


Voilà, je me demande alors comment on peut être en admiration devant une société quand on considère le mal être de ses individus ? 

 

On dicte la façon d'être des personnes (les attitudes ET le physique) et la manière de penser. Tout est formaté. Le moindre faux pas est sanctionné. La position des hommes n'est pas enviable mais le portrait qu'Amélie Nothomb donne de la condition féminine est sidérant. Il ne leur est accordé aucun plaisir. Elles doivent tout faire pour ne pas s'enlaidir mais ne doivent pas non plus se réjouir d'être belles (conserver une estime de soi considérablement basse). La société regroupe un ensemble de dogmes et de préceptes à respecter scrupuleusement. Elles sont prises dans un corset physique et mental immuable. Bref rien de bien réjouissant. 

 

 

Pour conclure

 

J'ai beaucoup beaucoup beaucoup aimé ce livre. Je le rapproche une peu d'AntéChrista sur la dimension du harcèlement moral (sujet très bien traité par A. Nothomb, des mots justes qui réveillent rapidement votre empathie). Un très bon Amélie Nothomb.

Donc évidemment je le conseille vraiment.

 

 

 

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